Léon Mba
Le Père du Gabon Indépendant Léon Mba Minko, a vu le jour le 9 février 1902 à Libreville au village Keleré, à l’endroit actuel où se trouve son mausolée près de l’hôpital général de la capitale. Il appartenait à une famille autochtone christianisée et francophile.
D’une enfance paisible, Léon Mba se distingue déjà comme un brillant élève, et ce dès le primaire où il suit un scolarité brillante (1909-1916), au terme de laquelle il décroche un premier emploi à la sous-intendance militaire de Libreville. Ce qui ne l’empêche aucunement de poursuivre ses études par correspondance, à l’École Universelle. Ce cycle achevé (1918), il rejoint l’administration où il exerce comme écrivain-interprète. En 1920, Léon Mba entre sur concours à l’administration des Douanes. Ainsi occupe-t-il différents postes sur Port-Gentil, Pointe-Noire et Libreville en qualité de commis-expéditionnaire.
Première reconnaissance des autorités locales, Léon Mba est nommé en 1926 chef de quartier de Libreville nord (secteur de Mont-Bouët). Il occupe également le siège d’assesseur titulaire au tribunal indigène de 1er degré, et celui de suppléant titulaire à la Commission municipale de Libreville.
Léon Mba crée le Comité mixte gabonais et fusionne ensuite avec
le Parti démocratique africain pour donner naissance au Bloc démocratique gabonais (BDG) en 1953 dont il devient le Secrétaire Général. Trois ans plus tard, en novembre 1956, le parti remporte les municipales. Avec 19 conseillers sur 27, Léon Mba est élu premier maire de la commune de Libreville.
Le 24 juillet 1960, l’Assemblée nationale confère le rang et les prérogatives de chef d’Etat au premier ministre Léon Mba. Une nomination qu’il soumet aux Gabonais lors d’une élection au suffrage universel le 12 février 1961. Il devient alors Président de la République.
Le 17 février 1964, Léon Mba est victime d’un coup d’Etat avant d’être reconduit au pouvoir. Il est réélu en mars 1967 avec une écrasante majorité avant de décéder le 28 novembre à Paris. Il laisse le souvenir d’un homme politique brillant et patriote. Son slogan « Gabon d’abord » résume la vision du père de l’indépendance.
Omar Bongo Ondimba
Né Albert-Bernard Bongo le 30 décembre 1935 à Lewaï, le Père de la Rénovation El Hadj Omar Bongo Ondimba est le 2e Président de la République gabonaise.Il a dirigé pendant 42 ans le Gabon, un îlot de paix et de stabilité en Afrique.
Orphelin de père à 7 ans et cadet d’une famille d’agriculteurs de douze enfants, Albert Bernard Bongo voit le jour le 30 décembre 1935 dans le village de Lewai, situé dans le Haut-Ogooué.
Alors que son tuteur lui interdit de poursuivre ses études en France, il s’installe à Brazzaville pour s’inscrire au lycée technique. Plus tard, il devient le seul noir à faire son service militaire au sein de l’Armée de l’Air française au Tchad. Si ses prises de positions hostiles à l’administration coloniale lui valent quelques problèmes, son expérience militaire jouera un rôle important dans la suite de sa carrière.
De retour au Gabon devenu indépendant, il intègre le ministère des Affaires étrangères où ses qualités sont très vite remarquées. Elles lui vaudront un accès rapide aux plus hautes fonctions de l’Etat. Bras droit de Léon Mba, futur président du Gabon, il devient Vice-président de la République gabonaise en 1960 avant de lui succéder après sa mort en 1967.
Peu après son accession à la magistrature suprême, le Président Omar Bongo devient le chef du Parti Démocratique Gabonais. Il lance de grands projets, comme le Transgabonais, qui vont marquer l’histoire du Gabon.
Il se convertit en 1973 à l’islam juste avant de nouer des relations diplomatiques avec la Libye de Mouammar Kadhafi. Albert-Bernard devient El Hadj Omar après un pèlerinage à La Mecque.
En 1990, El Hadj Omar est poussé à organiser une conférence nationale à l’issue de laquelle il introduit le multipartisme. Respecté par ses pairs, Omar Bongo saura s’impose dans la résolution des crises sur le continent africain.
Omar Bongo Ondimba décède le 8 juin 2009. Après 42 ans à la présidence du pays, son plus grand héritage à l’échelle continentale et mondiale reste celui de la paix.
Rose Francine Rogombe
Née Etomba Alela le 20 septembre 1942 à Lambaréné, la première femme magistrat du Gabon Rose Francine Rogombe prête serment comme présidente de la République Gabonaise par intérim, le mercredi 10 juin 2009. Elle était alors présidente du Sénat.
Rose Francine Rogombe, née Etomba Alela le 20 septembre 1942 à Lambaréné, est reconnue pour son action durant la période de transition en 2009, suite au décès du président Omar Bongo Ondimba en juin 2009. Elle assure l’intérim à la tête de l’Etat pendant 4 mois.
Après un début en capacité de droit à la faculté de droit de Nancy en France, Rose Francine Rogombe poursuit à Libreville ses 3ème et 4ème années de droit. Au lendemain des Indépendances, Rose Francine Rogombe intègre l’institution et devient en 1967 la première femme magistrat du pays.
Après son intégration à la magistrature, Rose Francine Rogombe gravit les échelons. Elle est procureur de la République, avant de devenir juge d’instruction, puis Vice-présidente du tribunal de grande instance de Libreville et conseillère à la chambre juridique de la cour suprême.
En 1983, Rose Francine Rogombe est nommée secrétaire d’Etat à
la promotion féminine et en 1988, elle prend en charge les droits de l’Homme.
En 1990, celle qui deviendra le 3ème président de la République gabonaise quitte la scène politique pour rejoindre son mentor, Georges Rawiri. En 2008, elle devient conseillère municipale du 2ème arrondissement de Lambaréné, puis sénatrice.
Un an plus tard, le 16 février 2009, Rose Francine Rogombe prend la direction de la chambre haute (Sénat). Elle dirige le Gabon pendant une période de transition de 4 mois suite au décès du président Omar Bongo Ondimba. C’est dans ce cadre qu’elle constitue par la suite le fichier électoral, puis initie la concertation avec les forces vives de la nation et organise l’élection présidentielle de septembre 2009.
Début 2015, Rose Francine Rogombe est élue une nouvelle fois sénatrice dans la 1er circonscription de Lambaréné.
Le 10 avril 2015, elle décède à Paris à l’âge de 72 ans.